Parfois, il peut être assez difficile de comprendre tout ce qui est inscrit sur une étiquette de vin standard et l’on ne s’attarde pas souvent sur le détail de ce qui est écrit, lors de l’achat d’une bouteille de vin. Le nom, la provenance, la région et peut-être le cru sont généralement les seules informations qui nous intéressent lors de l’achat de vin. Il faut cependant souligner qu’une bouteille de vin contient beaucoup plus d’informations que cela, et il peut être vraiment intéressant de faire un travail de détective pour décoder ce qui est écrit.
Les informations requises sont :
1. Le volume. Il correspond au contenu total du flacon.
2. Alcool : C’est une désignation importante, qui participe à décrire le caractère du vin. Autour de 11% on pense que le vin est léger et plus de 13% qu’il est puissant. Entre les deux, c’est la teneur moyenne en alcool. Au cours des dernières années, il est de plus en plus courant de trouver des vins qui atteignent 13-15% en teneur d’alcool.
Tout d’abord, le climat a changé de manière significative. Le fort ensoleillement d’été donne des raisins plus sucrés ; et le sucre se transforme en alcool. Mais c’est là que réside toute la vérité ; le goût de la tendance des 10-15 années tend vers des vins alcoolisés et puissants. L’intérêt croissant pour le Château-neuf-du-Pape, de la vallée du Rhône et pour l’Amarone en Italie en est la preuve.
3. Catégorie : il s’agit là de décrire à quelle catégorie appartient le vin selon la loi (voir Comment identifier un vin). Il s’agit de “Vin de France”, “IGP” (Indication Géographique Protégée) ou AOP (Appellation d’Origine Protégée). Les deux dernières catégories décrit également lorsque le vin est issu d’une parcelle géographique spécifique.
4. Responsable de l’embouteillage : nom et adresse de la personne qui est légalement responsable pour le vin en cas de plaintes.
5. Règlement sanitaire : La législation de l’UE exige que lorsque la présence de sulfites excède 10 mg / L de SO2, les mots «contient des sulfites» doivent être marqués sur l’étiquette. Les sulfites sont ajoutés principalement pour tuer les bactéries et garantir une bonne conservation du vin. La loi française exige également que le symbole d’alerte ciblant les femmes enceintes soit présent.
L’information facultative :
1. Marque ou le nom du vignoble
2. Le millésime : Il n’est pas obligatoire mais il est très utile de savoir quand le vin peut être bu et en ayant le millésime on peut évaluer le potentiel de stockage lors de l’achat du vin. Le millésime permet aussi de déterminer la qualité du vin. Aujourd’hui nous n’avons plus de très mauvais millésimes. Mais il y a ceux qui, en fonction de la région, sont considérés comme meilleurs que d’autres, et dont les vins ont un potentiel de stockage plus important.
3. Le cépage : il est parfaitement légal d’étiqueter une sélection de vins de cépage dans les catégories IGP et AOP. L’UE a récemment également permis de sélectionner le nom de la variété de raisin, même si le vin a été constitué à 15% d’une variété de vigne autre que celles mentionnées sur l’étiquette. Cette loi est justifiée par le désir de s’harmoniser aux autres pays hors de l’UE.
4. ”Mise en bouteille à la propriété” : Ceci est considéré comme un timbre ou une assurance sur la qualité. A noter, les caves coopératives ont le droit d’utiliser cette nomination comme une extension du vignoble. Quant au Champagne, il y a trois sélections différentes :
RM : “Manipulant Récoltant” s’applique lorsque le vignerons met son vin en bouteille.
NM : “négociant Manipulant” s’applique quand le vin est acheté et mis en bouteille, mais que la vigne n’a pas grandit sur ce domaine.
CM : “de manipulation coopérative”, s’applique quand un vin est mis en bouteille par une coopérative.
5. Classification : Dans certaines régions, il y a des classifications locales. Par exemple, pour les vins de Bordeaux (Médoc, Graves, Saint-Emilion, Sauternes) : c’est au coeur des vignobles. En Bourgogne, d’autre part, c’est le sol qui détermine La classification. “Premier cru” et “grand cru” déterminent l’endroit où les raisins sont cultivés. La différence peut être énorme à la fois dans le goût et le prix des vins cultivés dans à quelques kilomètres de distance. L’Alsace a ses «grands crus» et le Champagne a «Premiers Crus» et «Grands Crus».
6. Bio : Ce symbole indique que la vigne est issu d’une agriculture biologique. Cette classification peut être obtenue par approbation et l’on obtient une certification. Il faut noter que la plupart des vignobles les plus prestigieux sont en agriculture biologique. Cependant si une année est très infestée en insectes nuisibles pour la vigne, le vigneron peut utiliser des moyens plus puissants que ceux autorisés par la bio-certification.
7. Type de vin : Quelques notes sur l’étiquette fournissent parfois des informations sur le type de vin, ou sur sa production. Par exemple, “Vendanges tardives” en Alsace pour les vins doux issus de raisins récoltés tardivement. “Vin Jaune” ou “vin de paille” dans le Jura. “Méthode Traditionnelle” pour le vin mousseux (l’acide carbonique créé naturellement par une seconde fermentation). “Extra-sec, sec, brut, demi-sec» pour décrire le goût du champagne du plus sec au plus doux.
Il y a aussi des sélections telles que “Elevé un Fût de Chêne” ce qui signifie que le vin est mis en fûts de chêne, “Absence de filtration” ce qui signifie que le vin n’est pas filtré et “Absence de Soufre” ce qui signifie qu’aucun sulfate n’ajouté au vin. Ces derniers ne sont soumis à aucune loi et, par conséquent, il y a une infinité de variations qui dépendent souvent de la tradition locale et donc diffère d’une région à l’autre.
8. Cuvée :Vous pouvez parfois trouver des noms sur les étiquettes qui ne portent pas le nom de la vigne, ni celui d’un emplacement géographique. “Cuvée Prestige”, “Vieilles Vignes” ou le nom de l’un des enfants du vigneron se produit souvent. Il s’agit alors d’une vin particulier que le vigneron veut distinguer grâce à une technologie de production ou d’élevage particulière.